Il est indiscutable que la radiothérapie joue un rôle crucial dans le traitement de certains types de cancers, permettant souvent une diminution substantielle de la tumeur. Néanmoins, il existe des circonstances particulières où cette méthode thérapeutique s'avère inappropriée. Face à ces situations, un oncologue est souvent confronté à un dilemme entre l'administration d'une chimiothérapie dont l’efficacité est limitée et celle d'une radiothérapie qui pourrait s'avérer inutile et potentiellement dangereuse. Cela s'applique particulièrement aux méningiomes. 

À cet égard, je souhaite rappeler au Dr Fauchon qu'une troisième option existe – bien que moins rémunératrice, elle demeure préférable pour le bien-être du patient – à savoir une surveillance attentive sans intervention thérapeutique immédiate. En effet, un méningiome de grade 3 consécutif à une radiothérapie nécessite l'implication de nombreux spécialistes ; si l'un d'entre eux commet une erreur dans son domaine, il incombe aux autres de corriger les conséquences de cette faute. Dans mon expérience personnelle, cela s'est traduit par trois interventions chirurgicales. Il convient de noter que le Professeur Fontaine n'est pas en Charge de réparer les décisions erronées de ses collègues ; la tumeur avait été complètement excisée lors de la première chirurgie et ma santé était optimale. Il aurait été plus judicieux d'observer une éventuelle récidive, qui, de toute façons, dans 50 % des cas, pour un meningiome de grade 2 ne survient pas durant les dix années suivantes.